Deux ans déjà!...
Pour la 1° fois, en mars 2021, Stéphane, rédacteur en chef de la News des Mines avait demandé des contributions d’anciennes des Mines, sur les questions d’égalité femmes.hommes, sur leur point de vue quant à la journée internationale des droits des femmes, et les mouvements comme #metoo, le plafond de verre...
L’objectif de ce nouveau numéro est d’avoir le point de vue de celles qui se sont exprimées il y a deux ans, sur l’évolution de la situation du sexisme.
Les contributions que vous trouverez dans ce numéro, ont un ton moins polémique. Fatigue, lassitude, ou sentiment que les choses s’améliorent, certes lentement, mais évoluent quand même ? Elles sont diverses et reflètent la variété des expériences vécues et des points de vue.
Dommage que les plus jeunes générations d’ingénieures aient peu contribué à ce numéro, probablement faute de temps, ou d’envie d’en parler. Ceci constitue donc un amical appel : vos témoignages sont précieux pour donner un aperçu du vécu des jeunes ingénieures, comparé à celui des moins jeunes.
Les statistiques présentées dans ce numéro par Patricia Besset-Veziat ou Jeanne Corbeau montrent bien le long chemin qui reste à faire pour une réelle égalité, au sens des opportunités que la société propose aux femmes. Que chaque femme puisse avoir les mêmes opportunités que les hommes, sans avoir à se transformer en amazone, ou qu’elle ait les mêmes possibilités de lever des fonds quand elle créée son entreprise devrait être un acquis, et nous en sommes encore loin. Qu’elle puisse aussi faire d’autres choix si elle le souhaite ne peut qu’apporter équilibre et ouverture à nos sociétés, lesquelles en ont bien besoin.
En rédigeant cet édito, je me demande aussi quelle est la vision de nos camarades hommes sur ces questions. Il serait intéressant à l’occasion d’un autre numéro de la News de recueillir les avis de nos lecteurs du sexe masculin. De nombreuses questions peuvent leur être posées : quelle part ont-ils envie de prendre dans l’éducation de leurs enfants, dans les activités domestiques autrement dénommées « charge mentale ». Se reconnaissent-ils dans le modèle dominant de société où les hommes doivent « réussir », avoir du pouvoir…. Sinon, quel équilibre bâtir entre vie professionnelle, vie familiale, et vie personnelle ; mais aussi, phénomène dit de « gender fatigue » : on en parle trop, il n’y en a plus que pour elles, elles exagèrent, ou nous ne voulons pas que tous les hommes soient ostracisés, au prétexte que quelques-uns se conduisent mal…
Alors messieurs, à vos plumes, car une réelle évolution de la situation et du ressenti /vécu des femmes ne pourra pas se faire sans embarquer et convaincre les hommes qu’ils y trouveront eux aussi un meilleur équilibre de vie.
A toutes et tous, bonne lecture !
Pour mémoire les opinions exprimées dans la News des Mines n’engagent que leurs auteurs