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Édito
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On refait le match ?
Fallait-il comme nous l’avons fait, attendre le résultat de la finale* pour mettre sous presse ? Une victoire aurait-elle éclairé ce numéro de Noël et atténué la morosité d’une année dont on n’aimerait pas rejouer les prolongations?
Nous avons été taclés mois après mois par des événements que même un petit pont, voire un grand n’aurait su détourner de leur cours. Quant à la main de dieu ?
Bon d’accord, certains d’entre vous penseront que filer la métaphore footballistique c’est une façon de botter en touche et ils n’auront pas tort.
C’est que nous sommes pressés d’oublier 2022, un millésime où même le père Noël se pose des questions sur son avenir professionnel !
Heureusement certains comme Lucille Valton (E12) et Paul Boyer (E92), consacrent leur énergie à développer des Startups tournées vers l’économie sociale et solidaire. Ils sont déjà dans le monde d’après (ou dans un monde d’avant humanisé). Un monde d’après auquel essaie de s’adapter le pré-boomer Raymond Croella (E54) dans son "Libre propos".
Bonne lecture, joyeux Noël, bonnes fêtes et à l’année prochaine, si vous le voulez bien...
Votre équipe de rédaction favorite,
* France / Argentine : pour ceux qui auraient volontairement ou non zappé cet événement
Sommaire :
Paul Boyer (E92) : LINportant, c’est le lin, crois-moi !
Raymond Croella (E54): Libre propos, Premiers aperçus du monde d’après
Stéphane Tencer (N66) : Forum, l’énergie c’est compliqué, on ferme ?
Lucille Valton (E12) : Ils nous ont demandé d’en parler, Granny & Charly
Jean-Frédéric Collet (N68) : Billet d’ ici ou là
Pour mémoire les opinions exprimées dans la News des Mines n’engagent que leurs auteurs
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INTERVIEWS & LIBRES PROPOS
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LINportant, c’est le lin, crois-moi !*
Interview de Paul Boyer (E92) réalisé par Eric Matoussowsky (E78)
Les lecteurs assidus de la News ont déjà entendu parler de Paul Boyer (E92). En mai 2019 (NdM n° 118), il était venu présenter le projet de lancement d'une unité de fabrication de tee-shirts en lin biologique près de Caen.
Ça y est. La sociétéLINportant https://www.linportant.fr a été créée, le projet a démarré et la production a été initiée au sein de l’entreprise.
Paul, rappelle-nous les enjeux de LINportant et le contexte qui a concouru à leurs définitions.
L’habillement est la première industrie mondiale. Elle a des impacts écologiques très lourds concernant les matières premières. En effet, 60 % des fibres textiles utilisées sont synthétiques, du plastique pour faire court (60 millions de tonnes par an), avec des enjeux autour de la consommation des ressources et de la pollution (microplastiques…). La production des fibres naturelles n’est pas en reste, avec l’emploi massif de pesticides et d’OGM dans le coton. D’où notre orientation écologique vers une production locale, le lin, dont la France est le premier producteur mondial, et un lin bio garanti et certifié. C’est notamment pour cela que nous sommes implantés en Normandie, une des principales régions linières françaises.
En outre, le modèle économique de l’industrie textile mondiale est un des moins socialement respectueux notamment du fait de modes de production aux limites de l’exploitation humaine envers des populations très pauvres. On se souvient encore de la catastrophe du Rana Plaza au Bangladesh en 2013. Ainsi pour montrer qu’il existe d’autres modèles viables et plus vertueux, dans nos pays occidentaux, nous nous sommes délibérément tournés vers l’économie sociale et solidaire en faisant de LINportant une Société Coopérative d’Intérêt Collectif.
Enfin, la prise de conscience politique de la nécessité de réindustrialiser notre pays associée à l’engouement du made in France nourrit notre volonté de relancer la filière textile. Cette relance est aussi pour nous une nécessité d’échelle. En tout cas, nous y concourons par notre production, par la création d’un savoir-faire et aussi par l’exemplarité et l’attractivité de notre modèle.
Par ces orientations très marquées, le sens de notre engagement est de faire rencontrer nos convictions et nos capacités avec des enjeux politiques et des attentes sociétales fortes. Nos vêtements se doivent d’être éco-responsables.
Raconte-nous comment s’est déroulé le projet, son lancement, vos débuts.
Globalement, les orientations du projet et choix initiaux que nous avions faits se sont révélés bons. La seule chose qui n’avait pas été anticipée, était la Covid puisque nous avions prévu de lancer notre installation en 2020 ! Dans ce contexte, l’industrialisation s’est faite dans le sens contraire de ce qui avait été planifié. En effet, ne pouvant monter d’emblée l’unité de production, nous avons décidé de lancer malgré tout une campagne de pré-commandes, qui a bien marché (250...
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Libre propos : Premiers aperçus du monde d’après
Afin de prévenir une levée de boucliers possible à la lecture de ce libre propos, de la part de camarades qui restent, à raison, très vigilant.es sur la façon dont sont abordés certains thèmes sociétaux aux acquis encore fragiles, nous tenons à les rassurer sur notre choix de le publier. C’est la malice de la démonstration mathématique qui nous a séduits en ce qu’elle éclaire avec humour, la désorientation et l’adaptation progressive des boomers et pré-boomers au monde d’après.
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Nous, les anciens, avons vécu dans un monde où tout était clair et simple.
Il y avait les garçons et les filles, les hommes et les femmes, les papas et les mamans…
Mais ça, c’était le monde d’avant.
A l’école c’était pareil. On nous rabâchait : 1+1=2, 1+2=3, 1+3=4, etc....
C’était fastidieux, mais une fois qu’on avait appris ses tables par cœur, on était tranquille pour la vie !
Nous sommes entrés maintenant dans le monde d’après, et tout est bouleversé.
Un garçon peut décider qu’il est une fille, et une fille peut décider qu’elle est un garçon.
L’éducation nationale recommande de les appeler par les nouveaux prénoms qu’i.els se sont donnés.
Une personne née femme peut être le parent 1 d’un jeune enfant (le père dans le monde d’avant).
En arithmétique c’est pareil, les nombres aussi sont devenus transgenres.
Ainsi, en plus du traditionnel 1=1, on peut aussi avoir 1=2, selon la logique du monde d’après.
Posons a= b = 1 et partons de a = b
Multiplions les 2 membres par (a) : a2 = ab
Retranchons (b2) aux 2 membres : a2 – b2 = ab – b2
Le 1er membre est une identité remarquable, et mettons (b) en facteur dans le 2ème membre : (a+b).(a-b) = b.(a-b)
Simplifions les 2 membres par (a-b), il vient a+b = b
Rappelons que a=b =1
On a bien 2 = 1, donc 1 = 2 CQFD
Selon certains commentateurs, le gouvernement utiliserait les nombres transgenres pour une meilleure présentation des comptes publics et l’évaluation du « quoi qu’il en coûte ».
Raymond Croella (E54) ancien élève de mat’ sup’ (maternelle supérieure)
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Forum "l'énergie c'est compliqué", on ferme?
Ce forum initié par Jean-Frédéric Collet (N68) en janvier dernier a tenu près d’un an et nous remercions Jean-Pierre Robin (N68), Antoine Pruvo (E08), Jacques Batail (P 73 - CM 76), Alain Verlière (N74) et Michel Laurent (N58) pour leurs contributions souvent expertes.
Au moment où se débat à l’Assemblée nationale le projet de loi sur les énergies renouvelables, où EDF annonce un retard supplémentaire de 6 mois pour l’ouverture de l’EPR de Flamanville et où les craintes de coupures de courant vident nos stocks de bougies, batteries, groupes électrogènes et autres réchauds à gaz, il serait dommage que nous devions clore ce forum faute de participants.
C’est à vous d'en décider.
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Décembre 2022
Avertissement : Pour des raisons liées à l’apolitisme exigé par nos statuts et parfois, à l’humeur du rédacteur en chef, certains des commentaires quotidiens de Jean-Frédéric sur l’actualité et l’air du temps n’apparaissent pas dans ce billet. Si vous êtes fan de sa chronique et si vous n'êtes pas déjà abonné, Jean-Frédéric, à l’occasion de Noël, vous propose un abonnement gratuit à la version intégrale et mensuelle, en lui en faisant la demande à l’adresse : jfredcollet@gmail.com
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Usage du smartphone, coucou le revoilà. Une rapide enquête montre que les communications personnelles y tiennent beaucoup moins de place que la consommation d’images, fixes ou animées, envoyées à un peu tout le monde. En clair, 80 % des adultes sont de manière quasi-permanente dans la posture de l’enfant qui attend qu’on lui raconte une histoire avant de s’endormir.
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Inciter : c’est un mot très commode pour les pouvoirs publics ou pour toute autre autorité quand ils veulent donner l’impression qu’ils s’occupent d’un dossier, mais sans trop se mouiller. On incite les gens à mettre un pull et à baisser le chauffage sans bien sûr leur imposer quoi que ce soit, on incite les footeux à manifester mais pas trop, on incite les cabinets de conseil à être plus discrets quand ils aident un candidat, on incite les taureaux à y regarder à deux fois avant de mettre un pied dans l’arène…
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Paradoxe de la Coupe du monde au Qatar. Au départ vilipendé (conditions de travail sur les chantiers, atteintes à l’environnement), l’événement devient un vecteur d’émancipation, directe ou indirecte. Ce sont d’abord les joueurs iraniens qui ont marqué leurs distances avec les mollahs, c’est maintenant la population chinoise confinée qui voit dans les stades des gens qui festoient sans masques…
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La complaisance avec les mots, encore : ‘carrières longues’ s’adressant à ceux qui commencent à travailler tôt dans des métiers généralement mal payés. On passe de la pommade, qui cela trompe-t-il ? Celui ou celle qui commence à travailler à 17 ou 18 ans ne pense pas carrière : il est au boulot, point.
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On entend dire ici ou là que des mesures sanitaires contraignantes pourraient de nouveau être prises si la reprise de l’épidémie devenait incontrôlable. C’est parfaitement stupide. Si c’est contrôlable cela sert à quelque chose, si c’est incontrôlable cela ne sert plus à rien.
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Les vieilles personnes qui dans la rue marchent voûtées, le nez baissé, sont pratiquement les seules à ne pas avoir systématiquement le nez sur l’écran du smartphone. La vie est mal faite.
Jean-Frédéric Collet (N68)
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Ils Nous ont demandé d'en parler
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Bonjour,
Je m'appelle Lucille Valton et suis une alumni Mines Saint-Etienne cycle ISMIN 2012.
Après avoir travaillé 5 ans dans des grands groupes sur des projets informatiques, j'ai décidé de lancer ma propre entreprise : Granny & Charly ! Il s'agit d'une Startup de l'économie Sociale et Solidaire qui met en relation des jeunes avec des personnes en perte d'autonomie pour de la compagnie et de l'aide au quotidien.
Créée depuis juillet 2020, nous venons de clôturer une levée de fonds de 500 k€ pour accélérer notre croissance dans toute la France. Vous trouvez ici le communiqué de presse
Pour l'instant nous avons surtout un besoin d'augmenter notre notoriété auprès de nos deux types de cibles :
- B2C : les personnes de + 45 ans ayant un proche en perte d'autonomie
- B2B : en permettant aux RH d’offrir quelques heures de répit à leurs employés aidants, et aux mutuelles / assurances, d’enrichir leurs offres avec du lien social (un des leviers n°1 de la prévention chez les seniors)
J’ai pensé qu’en faisant connaître à la communauté des Mineurs l’existence et le développement rapide de « Granny & Charly » de nouvelles opportunités pourraient se dégager.
Bien cordialement,
Lucille Valton (E12, ISMIN) https://grannycharly.fr/
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BONUS TRACK
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NOUS CONTACTER
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