Quels Mineurs ce “Mode d’emploi” est-il suscep­tible d’intéresser ?

• Jeunes qui voudraient se lancer en indépendant,
• moins jeunes dans une période sans emploi qui se prolonge,
• quinqua qui doivent faire durer leur activité jusqu’à 160... trimestres,
• retraités souhaitant conserver une activité salariée partielle,

vous êtes tous potentiellement intéressés par le portage salarial, aujourd’hui ou demain.

Né dans le milieu des années 80, le portage salarial a pris un véritable essor dix ans plus tard. D’après diverses estimations, il y aurait maintenant plus de 20 000 “portés”, en France. Cette forme d’activité est beau­coup plus développée dans d’autres pays comme l’Italie, le Royaume Uni ou l’Allemagne.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Un consultant, un prestataire de service, ou un tra­vailleur indépendant, peut préférer s’installer dans un régime salarié, pour de multiples raisons :

• être autonome sans avoir à créer et gérer sa structure personnelle,
• conserver un statut de salarié plus protecteur, com­patible avec des indemnités de retour à l’emploi,
• tester une activité indépendante en gardant une pos­sibilité de retour aisée,
• apprécier la proximité d’une structure et les contacts avec d’autres indépendants,
• se décharger des contraintes administratives et des risques liés à cette activité,
• être dans une situation très temporaire de perte d’em-ploi et éviter un trou dans le CV,
• ou toute autre raison !

Il recherche alors une société qui va le “porter”, c’est-à-dire :

• l’embaucher comme salarié (CDD ou CDI selon le contexte),
• signer les contrats d’intervention apportés par le consultant et assurer la responsabilité juridique res­ponsabilité civile,
• éditer les factures selon ses directives et en assurer le recouvrement,
• enregistrer au nom du consultant les encaissements,
• déduire une part de frais de gestion rémunérant la société de portage,
• alimenter le compte bancaire du consultant,
• assurer la paye et le remboursement des frais de mis­sions et professionnels,
• faire les déclarations légales et régler les organismes sociaux (Urssaf, retraites, ...).

Le consultant est donc autonome pour :

• définir son offre, proposer ses prestations, en fixer les condi­tions,
• rechercher ses clients et trouver ses missions,
• gérer son planning,
• gérer la relation commerciale et technique avec son client,
• prendre toute initiative visant à développer son activité,
• consacrer tout son temps à ce qui le passionne et se décharger des contraintes administratives,

Une profession qui se structure

Trois structures professionnelles se revendiquent du portage salarial.

Le SNEPS, Syndicat National des Entreprises de Portage Salarial, regroupe 15 entreprises de portage, possède les marques déposées “Portage Salarial”, “Portage Salarial Ethique”, impose à ses adhé­rents une “Charte de Déontologie” (pour plus de détails, visitez leur site www.portagesalarial.org).

La FENPS, Fédération Nationale du Portage Salarial, fédère 32 entreprises de portage autour d’une “Charte Ethique” (pour plus de détails, visitez leur site www.fneps.fr).

L’UNEPS, Union Nationale des Entreprises de Portage Spécialisées, regroupe 12 sociétés de portage dans des domaines spécialisés (pour plus de détails, visitez leur site www.uneps.org).

Comment choisir ?

Avec 59 sociétés rattachées à trois structures professionnelles, et bien d’autres non rattachées, cela apparaît comme un maquis à l’heure du choix.

Prendre le temps de la comparaison et ne pas se précipiter est la sagesse première. Quelques critères pour orienter son choix :

• comparer les déclarations des trois structures professionnelles ci-dessus et les engagements généraux de leurs adhérents,
• présélectionner quatre ou cinq structures accessibles et visiter leur offre.

Vous sentirez vite celles qui :

• jouent la transparence maximale avec des garanties et une offre étoffée,
• vous proposent de suite un rendez-vous pour voir la réalité de la structure et la qualité des interlocuteurs, et disqualifier les sites “esbroufe”,
• offrent un site de gestion de l’activité clair, complet et efficace (outil très utile pour la suite),
• disposent de documents à en-tête crédibles et sérieux pour vos clients,
• proposent un correspondant permanent, responsable de votre dossier (depuis combien de temps est-il en fonction ?),
• assurent des formations pour leurs “salariés” consultants et un accompagnement dans la démarche,
• sont claires sur les frais de gestion (8 à 12% semblent la bonne fourchette), négociables selon le volume d’activité,
• animent des rencontres ou des clubs d’échange qui permettent de ressourcer l’indépendant,
• proposent l’accès à des sites d’échanges entre entreprises et consultants, bourses de missions élargissant le champ de la mise en relation.

En conclusion, contesté comme toute nouveauté par les struc­tures préétablies, le portage salarial s’est progressivement installé dans le paysage professionnel français, en adoptant des règles de fonctionnement et en faisant émerger des sociétés crédibles, structurées et financièrement solides.

Des milliers de personnes, dont une forte proportion de cadres, utilisent ce mode de travail alliant autonomie et sécurité, à titre temporaire, dans une phase de transition de leur vie profession­nelle ou de façon permanente.

Pourquoi pas vous ? Mesurez-en les avantages et les contraintes, choisissez avec méthode et esprit critique la structure qui vous conviendra ! ■