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mai 2011

Introduction

Engineering ou ingénierie ? Sous l’influence de cer­taines industries, le pétrole notamment, et de la mon­dialisation de l’activité nombres d’acteurs économiques utilisent le terme anglo-saxon défini ainsi : «The discipline, art, skill and profession of acquiring and applying scientific, mathematical, economic, social, and pratical knowledge to design and build structures, machines, devices, system, materials and processes that safely realize improvements to the lives of people». Traitant de cette activité en France, nous utiliserons le mot ingénierie, introduit relativement récemment par oubli du terme «génie» désignant l’art de l’ingénieur et qui recouvre «L’ensemble des fonctions s’étendant de la conception et des études à la responsabilité de la construction et au contrôle des équipements d’une ins­tallation technique ou industrielle». Avec la mon­dialisation et l’augmentation de la taille des projets, d’autres notions sont venues s’ajouter à cette définition comme l’ingénierie financière, l’ingénierie informatique, les sociétés d’ingénierie et de conseil en technologies, etc.

L’ingénierie française est un acteur important de l’économie : elle emploie plus de 200 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 36 milliards d’euros (2010) réalisé par un grand nombre d’entreprises allant des majors multisectorielles opérant sur le marché mondial aux nombreuses PME spécialisées. Elle intervient dans tous les secteurs et l’on peut citer, de façon non exhaustive :

  • l’énergie : raffineries, centrales électriques, chaînes de transport des produits, etc.,
  • les infrastructures : autoroutes, ports, tourisme, etc.,
  • les transports : lignes ferroviaires grande vitesse, métros, voies maritimes, etc.,
  • l’industrie : usines, complexes, ateliers, etc.,
  • le bâtiment : habitat et bâtiments industriels ou de bureaux, etc.

Dans ce dossier nous nous sommes limités à la présenta­tion de la branche industrielle et à quelques entreprises présentant une activité particulière.

Jean Félix (N63), conseiller du président de Syntec-Ingénierie, était particulièrement bien placé pour nous brosser un tableau de l’ensemble de la profession à travers toutes ses évolutions depuis l’après-guerre et montrer comment on est passé «Des bureaux d’études intégrés aux sociétés d’ingénierie multisectorielles».

Frédérique Coeuille (Doct P02), chef de ser­vice à SAIPEM-SA, société du secteur parapétrolier, nous montre comment elle vit «L’ingénierie, un défi au quotidien» avec des exemples de projets à concevoir et réaliser en conditions extrêmes de température, isole­ment...

Emmanuel Sartorius, ingénieur général des Mines au C.G.I.E.T. et auteur du rapport sur la profession remis en février 2011 au ministre de l’Industrie M. Eric BESSON, évoque «Les sociétés fran­çaises d’ingénierie et de conseil en technologies face à la crise» en mettant l’accent sur les difficultés et les rapports entre elles et leurs donneurs d’ordre.

Vincent Roubertie (E90), directeur d’AMAREXIA, traite des «tendances de l’ingénierie française» avec «le point de vue d’une PME», souvent sous-traitante ou prestataire. Premières à subir une dégradation de la conjoncture, les PME sont aussi au premier rang lors de la reprise.

Pierre Maillet (E71), directeur général ARTELIA INTERNATIONAL, nous raconte l’histoire d’une petite entreprise d’ingénierie, très française au départ, qui l’a conduit «du bâtiment français aux grands projets internatio­naux», avec une activité multisectorielle et une implan­tation internationale dans 60 pays.

L’ingénierie informatique apporte de plus en plus son aide aux concepteurs et réalisateurs de projets. C’est un exemple, particulièrement d’actualité, d’assistance à l’exploitation dans la «maintenance conditionnelle des équipe­ments critiques dans les centrales nucléaires» que nous pré­sente Bruno Gauthier (ENSERG78), directeur de pro­jet chez ATOS WORLD GRID. ●


 

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