Carpe diem !

Oui, probablement sans hésitation, aurions-nous dit il y a quelque temps. Mais qu’y a-t-il donc à saisir désormais dans nos instants présents avec cette épidémie ?
À chaque instant, elle reproduit le précédent. Une sensation de surplace.
Que nous manque-t-il ? Bien sûr, il nous manque de pouvoir vivre cet instant présent, en liberté, en intensité, en sérénité. S’embrasser, se serrer la main, apprécier un échange en face à face, sans masque et sans écran, partager l’émotion d’un spectacle…

Peut-être notre frustration ne vient-elle pas seulement de ce présent confisqué mais également de la difficulté à le lier à notre vécu d’hier et à nos projets de demain.
Comme il était agréable de se retrouver tous les mois et d’ajouter à chaque fois un petit morceau de cette histoire commune qui s’écrivait naturellement. Et puis une rupture est venue et nous ne savons ni quand ni comment nous allons pouvoir poursuivre cette histoire.

Comme il était stimulant d’imaginer et de construire un plan de développement, de se projeter à quelques mois ou à quelques années, avec de multiples chemins possibles. Les contraintes et les incertitudes actuelles viennent y mettre plus d’entraves.

Cela dit, il reste quantité de choses que nous pouvons faire… si nous acceptons de revoir nos habitudes, d’imaginer d’autres chemins, de contourner les contraintes, de modifier nos projets.

Vous retrouverez cet état d’esprit dans le dossier de ce numéro de la Revue. Il invite à s’emparer de notre présent industriel. À sortir des questions récurrentes sur les perspectives pour l’industrie française. Et à voir concrètement comment nos régions continuent à innover et à investir dans des projets industriels emmenés par des entrepreneurs combatifs et des collectivités facilitatrices.

Bonne lecture !

Puissent ce numéro et son dossier nous inciter à penser qu’avant et ailleurs, c’est ici et maintenant !
Et à nous redonner envie d’embrasser… de beaux parcours industriels. 

DIDIER PERRIN (P85), Rédacteur en Chef