Diriger en période troublée et trouver les conseils pertinents
Président de X-Mines-Consult
Associé-fondateur du Centre d’Ingénierie du Développement
Rédacteur en chef de la Revue des Ingénieurs des Mines de 1999 à 2005
Le dirigeant d’entreprise, même s’il est aux commandes du paquebot le plus moderne et le plus prestigieux du moment, n’est pas toujours préparé à affronter les périodes de crise ni à saisir les opportunités qui se présentent.
Michel Berry (X63 - P66) en donne une illustration lumineuse à travers l’analyse des responsabilités dans la catastrophe du Titanic et l’interrogation sur la pertinence des conseillers en tous genres.
Sous la pression quotidienne de la concurrence, la tentation de délocaliser des activités est forte pour l’entreprise, qui n’apprécie pas toujours les risques nouveaux qu’elle encourt, et que pointe Jean Pujol (N00).
Lorsque la crise fait rage, les programmes d’innovation font l’objet de décisions d’autant plus précipitées qu’ils sont financièrement lourds et stratégiquement sensibles, Jérôme Serre (P88) suggère les bonnes pratiques dans ce domaine.
Plutôt que de naviguer à vue sur une mer agitée, Audrey Daras (E02) et René Mandel (X61) recommandent le retour aux invariants, les processus permanents par lesquels l’entreprise crée de la valeur quelle que soit la conjoncture, en particulier quand la réflexion porte sur le système d’information qui constitue l’ossature de l’entreprise.
L’idéal est évidemment d’anticiper les effets de l’orage dès que les changements météo sont annoncés, et de mener les réorganisations avec méthode comme Philippe Kalousdian (P92) le démontre par un exemple.
Il arrive aussi que l’évolution de l’environnement, juridique en particulier, oblige à remettre en cause des stratégies jusque là tolérées, en particulier pour éliminer les concurrents en fixant des prix prédateurs, dont Gildas de Muizon (P98) propose une analyse détaillée.
Enfin, la montée en puissance d’exigences nouvelles de la part de la société civile peut offrir à l’entreprise des occasions de progresser autrement. Elle peut, de façon paradoxale, réduire les coûts dans l’exemple de la lutte contre l’émission de gaz à effet de serre présenté par Ivan Grenetier (P81) et Muriel Neveu. Ou développer de nouveaux marchés comme le montre fort bien Philippe Lukacs (HEC70) par le résumé de son ouvrage récent “Stratégie pour un futur souhaitable”. ■
Commentaires
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.