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La hache de pierre à travers le monde, de l’outil aux mythes.
Des premiers agriculteurs aux tribus papoues du XXe siècle, en passant par la Chine ancienne ou les prêtres mayas, l’auteur étudie l’histoire de la hache de pierre, objet présent sur tous les continents et dans presque toutes les cultures. Pour la première fois, un ouvrage, illustré de plus de 200 photographies, propose de dérouler la longue évolution de cet outil majeur pour comprendre l’histoire de l’humanité. Riche de nombreux usages et significations, les haches et herminettes de pierre sont étudiées à travers le monde, depuis la matière brute à l’aboutissement de l’outil, en revenant sur l’influence du matériau sur sa forme ou encore sur les différentes étapes de façonnage des lames.
Objet emblématique du Néolithique, la hache de pierre polie a occupé une place centrale au sein de nombreuses civilisations premières.
D’apparence familière pour beaucoup de nos contemporains, qui les voient dans les musées ou dans les livres, elle est surtout connue en tant qu’outil essentiel pour le défrichage des forêts primaires et la production de bois d’œuvre. Cependant, certaines haches ont été beaucoup plus que de simples outils.
Devenues des symboles de fertilité, de richesse ou de puissance, et auréolées de récits fabuleux, elles ont quitté le registre du quotidien pour devenir des objets à forte valeur sociale.
Le caractère universel de ce phénomène et son importance confèrent à la hache de pierre une place singulière dans l’histoire de l’humanité. Il a donné naissance à des objets remarquables, aux formes insolites ou aux dimensions extrêmes, souvent façonnés dans les matières les plus tenaces, les plus belles et les plus rares, dont certaines ont voyagé sur plus de 1000 kilomètres à travers de véritables réseaux d’échanges.
Parfois biens personnels des élites religieuses et guerrières qu’elles accompagnent dans leurs tombes, les lames de pierre polie sont souvent des biens collectifs, inestimables, que la communauté « sacrifie » aux puissances surnaturelles en les enfouissant ou en les abandonnant dans des lieux sacrés.
« Enfin, et ce n’est pas la moindre de ses inventions, il [notre lointain aïeul] a créé la hache de pierre polie, grâce à laquelle il entreprit de dominer la nature, ouvrant des clairières pour ses cultures, construisant villages, palissades, tertres et mégalithes, mais aussi des embarcations plus sophistiquées grâces auxquelles il traversera les détroits et les mers pour poursuivre la colonisation engagée par ses prédécesseurs et développer les échanges entre communautés. » Pierre Didier.
Préfacé par un éminent préhistorien, l’ouvrage comporte 336 pages richement illustrées par les photos de plusieurs centaines d’objets. Sa parution a bénéficié du soutien du Centre National du Livre (CNL) et du Musée d’Anthropologie Préhistorique de Monaco. Il peut être commandé via le site de la librairie Actes-Sud https://www.actes-sud.fr/node/68056 – Picard & Epona https://www.librairie-epona.fr, sur les sites de la FNAC et d’Amazon, ainsi que chez votre libraire préféré.
Ingénieur des mines de formation, Pierre Didier a exercé, depuis une trentaine d’années, différentes fonctions de management et d’expertise au sein de grands groupes internationaux du secteur de l’énergie et des services. Sa formation et plusieurs expatriations ont contribué à étayer son attrait pour les productions lithiques à travers le monde, en particulier pour les haches de pierre. Sa passion pour la préhistoire et l’archéologie est née d’un environnement familial propice. Son père Jean Didier était professeur de géologie, a dirigé le laboratoire de sciences de la terre de Clermont-Ferrand et présidé la Société géologique de France. La participation à plusieurs campagnes de fouilles sur le site emblématique de la Caune de l’Arago (Homme de Tautavel), dans les années 1980, a fait naître un intérêt précoce, qui s’est affirmé au fil des années, de la lecture d’ouvrages spécialisés ainsi que de visites de nombreux musées de préhistoire et d’arts premiers en Europe et dans le monde. À partir du début des années 2000, la volonté de partager cette connaissance se concrétise par la création de plusieurs blogs et sites Internet consacrés aux haches néolithiques ainsi que par la participation à différentes communautés thématiques. Bien que source de nombreux échanges, le caractère à la fois immatériel et éphémère de ces médias l’a alors incité à entreprendre la rédaction d’un ouvrage en édition papier permettant d’apporter une information plus élaborée à un public plus large d’amateurs de préhistoire et de nombreux visiteurs de musées et d’expositions thématiques.
