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24 mars 2023


 
Bonjour!

J'ai appris par la news que le Cocktail pour les 40 ans d'Intermines aurait pour invité le PDG d'Orano, venu parler nucléaire, et lobbyiste assumé de cette industrie (un tour sur sa page Wikipédia suffit à le prouver). Visiblement, sans aucun intervenant pour apporter une parole contradictoire et amener un débat constructif. Je suis atterrée de voir que notre association d'anciens élèves ingénieurs apporte ainsi un porte-voix à l'industrie nucléaire, sans nuance et sans débat (- au moment même où dans la news se tient par ailleurs un débat très intéressant sur l'énergie, qui croise les points de vue)!

Ce n'est pas la première fois que des évènements d'Intermines donnent la parole à l'industrie nucléaire… Je voulais juste signaler qu'il existe une catégorie, importante, d'ingénieurs et ingénieures qui ne souhaitent pas dérouler le tapis rouge à cette industrie - contrairement à ce que pourrait laisser penser l'organisation de ce cocktail.

Au-delà du débat du nucléaire, rappelons aussi qu'Orano n'est autre que le nouveau nom d'Areva - une réussite industrielle made in France qui mérite toute notre admiration!

Bref je boycotte ce cocktail, et je souhaite une très bonne journée à tous les lecteurs et contributeurs de la news!

Marie Jeanmougin (N11)

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Merci pour cet exposé circonstancié des conditions dans lesquelles notre pays a été conduit à abandonner sans contrepartie l’avantage concurrentiel que lui procurait les lourds investissements de son programme électronucléaire mené avec professionnalisme et continuité en dépit des alternances politiques sur les décennies 1970 / 1980. 

Ces décisions d’ouverture à la concurrence menées entre « experts » sont largement passées au-dessus de la tête des non spécialistes comme moi. Il apparait en tout cas clairement aujourd’hui, même si ce n’était pas le but visé, que les choix faits par l’Allemagne ou, largement à son instigation, par l’Europe, à grand renfort de recours au charbon, sont contraires à court terme aux ambitions de dépollution et rendent l’Europe prisonnière du marché du gaz pour de nombreuses années. Quant à ce qu’il en est résulté pour notre industrie, un regard sur notre balance commerciale est hélas évocateur. Magnifique résultat !

La suite de l’exposé sera, à n’en pas douter, aussi prometteuse…Merci à J. Batail de s’y livrer, si les avis convergent, et s’il le veut bien.

Bien sûr, la perte de connaissances révélée par l’aventure EPR- Flamanville et évoquée par J.Y Landrac est aussi largement un résultat de ces brillants choix…et il serait intéressant d’avoir l’avis de J. Batail sur ce nouveau pari et ses prolongements.

Bien cordialement

Gérard Bauguin (N 1964)

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Un grand merci à Jacques Batail pour son article à la fois clair et, me semble-t-il, objectif sur la perte de la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la France.

J’attends la suite avec impatience.

 Etienne Mercier (P73)

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Bonjour,

Le papier de Jacques Batail est très intéressant. Je suis impatient de lire la suite dans le prochain numéro.

Cordialement,

Bernard Wagon (E65)

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Chers camarades,

J'ai beaucoup apprécié le commentaire de René Gautier dans la News N°155, commentaire que je partage pour avoir fait "l'année Raguin» en 1957-58. Et j'irais plus loin .

Malgré l'autorité de son Prix Nobel d'économie, comment Maurice Allais serait-il accueilli aujourd'hui dans un École des Mines, s'il venait y présenter

- sa "définition de l'intérêt général : il n'y a que des intérêts particuliers".

- ses commentaires critiques sur la réduction du temps de travail, l'immigration, la politique de l'Union Européenne, la mondialisation, etc...

- sa parabole du père abbé et des moines dont voici un résumé:

 

«  Pour nous affranchir des notions de monnaie et de profit, considérons une communauté de moines dont l’objectif est de maximiser le temps consacré à la méditation et à la prière. Il n’est pas d’activité plus désintéressée !!

Or le Père Abbé devra se préoccuper de désigner un responsable du rucher, un responsable du potager, un responsable des tâches ménagères. Il sélectionnera donc ceux des moines qui lui paraissent les plus aptes à remplir ces fonctions. Mais il ne les maintiendra dans leurs postes que s’ils prouvent leur efficacité, facilement mesurable par le nombre d’heures de prière de la communauté. Peut-être pourra-t-il les récompenser …ou les inciter à mieux faire (par des indulgences…)  Sinon il devra les révoquer. »

 Cette parabole prend toute sa valeur quand on sait qu’elle est tirée du cours d’économie de Maurice Allais (Prix Nobel d’économie) à l’École des Mines de Paris dans les années 1950-1960, et qu’elle s’adressait en particulier aux ingénieurs-élèves du corps des mines, sortis dans les premiers de Polytechnique, et dont la carrière dans les ministères était tracée d’avance.

 Cordialement,

Raymond Croella (E54)